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On a été à l’avant première du dernier film d’Amos Gitaï, Laila in Haïfa

par | 20 septembre 2021 | Non classé | 2 commentaires

26 Août 2021. J’ai rendez-vous à l’UGC Ciné Cité des Halles, pour assister à la première du film Laila in Haïfa du réalisateur israélien Amos Gitaï.

Je m’y rend avec une amie expatriée qui habite… à Haïfa ! 

Nous sommes un peu en retard pour la séance. Avant cela, nous étions posées en terrasse dans le marais et notre conversation sur son quotidien dans cette ville nous a fait perdre le fil de l’heure.

Elle parie que le film est tourné au Bar Fattoush, endroit emblématique de la vie nocturne de Haïfa. 

On s’engouffre donc dans la salle, presque pleine. Nous peinons à trouver deux places côte à côte. Nous nous asseyons à quelques rangées devant l’écran.

Ça parle hébreu, ça parle français, il y a beaucoup de gens qui sont seuls, quelques petits groupes, des jeunes et des personnes plus âgées… À peine le temps de prendre conscience de ce qui nous entourent qu’on nous demande de faire silence et d’applaudir Amos Gitaï en personne.


Il apparaît sur scène avec un français parfait. D’abord il remercie ceux et celles qui l’ont amené à faire ce film. Il nous raconte ainsi sa genèse : une sortie avec une amie, un soir, dans un bar de Haïfa. Lui qui est né dans cette ville portuaire du nord d’Israël n’a pas encore filmé ses contours ! Le temps est venu. 

Il fait rire le public avec quelques blagues et nous présente une partie de l’équipe du film présente dans la salle. 

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Affiche du film Laila in Haifa

Le film Laila in Haifa

Le film commence par une bagarre, sur un parking, au bord d’une rame de train. Gil trouve refuge au Bar Fattoush, dans les bras de la curatrice de l’exposition.

Gil est un photographe israélien et juif. Il parle arabe, il photographie des scènes de vie d’humains palestiniens et il vit une idylle adultère avec cette femme, mariée à un homme bien plus vieux et bien plus riche qu’elle. 

Entre alors la sœur de Gil, qui raconte son mariage sur le déclin, puis une jeune palestinienne qui lutte pour les droits de son peuple, et ainsi de suite. Une nuit, 5 femmes qui racontent, ce que c’est qu’être femme. D’autres personnages apparaissent pour donner à voir une partie de leur vie.

Ils se croisent, se rencontrent, échangent des regards, des gestes, des mots, puis continuent leurs errements dans cet endroit où la nuit n’a pas de fin, où rien ni personne ne peut venir leur dire quoi penser ou comment aimer. 

Conversations, plans en contre-plongées, musique d’ambiance, bruit du train qui passent, passent, et repassent sans cesse… chaque personnage porté à l’écran a un bout de poésie à déclamer. Des phrases qu’on a envie de noter pour se souvenir, se les répéter, retourner le sens pour en comprendre l’essence… 

Le film a été sélectionné au Venice Film Festival.

Voir le trailer :

Qui est Amos Gitai ?

Amos Gitaï est un cinéaste israélien reconnu à l’international et originaire de Haïfa. À son actif, plus de 90 œuvres d’art en seulement 40 ans de travail ! 

Parmi ses films phares, Kadosh, Kippour, Freezone, Alila ou encore Terre Promise…

La particularité du cinéma d’Amos Gitai, c’est l’engagement politique que ses œuvres portent pour dépeindre avec justesse la société israélienne et ses complexités.

Fortement influencé par le cinéma français, le réalisateur met très souvent en scène les sentiments humains en premier plan, ainsi que la poésie des mots en hébreu et en arabe.

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